Pour Islem, faire un carnet de route c’est pouvoir « sortir de l’IPPJ » et ainsi pouvoir rester une heure et demie dans le studio de Samarcande. C’est un petit instant, c’est avoir envie d’être avec un confident.
Mais ce n’est pas pour cela qu’elle aime sa voix Islem, ou qu’elle a quelque chose d’important à dire. A vrai dire, Islem n’est pas toujours concentrée, elle chipote, elle rigole, elle te teste. Je crois que dans le fond, elle aime se (la) raconter un petit peu, et être.
Souvent, moi, l’éducateur à Samarcande, j’ai l’envie de me réfugier derrière une attitude, par paresse ou pour peut-être pour me protéger.
Face à toi, Islem, j’ai l’impression d’une urgence et je me dis alors « Tu me dis quelque chose et grâce à toi, j’écoute, je t’écoute, j’apprends probablement à le faire à chaque carnet de route, et je continue - comme d’autres d ‘ailleurs. Ainsi j’ai l’impression qu’il faut y aller, qu’il faut pouvoir tendre l’oreille et ainsi douter de soi, et même parfois de toi, mais cela ne m’empêche pas de vous voir précieux et fragile à la fois »
Bonne écoute !
Responsable du projet : Christian Falone